New York

Les images qui restent le plus long­temps sont souvent d’instants fugaces mais dont nous avons saisi la fuga­cité, d’instants où notre conscience a repris le dessus sur le flux des contin­gences. D’instants où nous avons cessé de fonc­tion­ner pour être vrai­ment là.

Pourtant, c’est à ce moment que l’on peut être tenté de placer un appa­reil photo entre ce monde et notre esprit, dans l’espoir naïf de pro­lon­ger ou de com­mu­ni­quer cet instant de conscience. Bien sûr, nous détrui­sons alors cela-même que nous vou­lions préserver.

Tel est le para­doxe de la photographie.