« Cette vague qui reflue avec les sou­ve­nirs, la ville s’en imprègne comme une éponge, et grossit ; une des­crip­tion de Zaïre telle qu’elle est aujourd’hui devrait com­prendre tout le passé de Zaïre. mais la ville ne dit pas son passé, elle le possède, pareil aux lignes d’une main, inscrit au coin des rues, dans les grilles des fenêtres, sur les rampes des esca­liers, les para­ton­nerres, les hampes des dra­peaux, sur tout segment marqué à son tour de griffes, den­te­lures, entailles, vir­gules.  — Italo Calvino, Villes invi­sibles (trad. Jean Thibaudeau)