Three Philosophers SongsThree Philosophers Songs est dis­po­nible chez Delatour, notre désor­mais éditeur habituel.

Cette œuvre pour Baryton, flûte, violon, vio­lon­celle et piano est à nouveau écrite en col­la­bo­ra­tion avec le com­po­si­teur belge Michel Lysight et résulte d’une com­mande de Mireille Delvaux.

Certains sym­boles ont tra­versé les civi­li­sa­tions et les âges, uti­li­sant comme véhi­cules des mythes qui se per­pé­tuent de mille façons : récits reli­gieux, chan­sons popu­laires ou décors de cathé­drales par exemple. Les plus forts de ces sym­boles ont nourri (et été nourris par) une dis­ci­pline ini­tia­tique à la fois spé­cu­la­tive et opé­ra­tive : l’alchimie.
 
Three Philosophers Songs – que l’on pour­rait tra­duire par « Trois Mélodies phi­lo­so­phales » – évoque trois de ces mythes occi­den­taux sous un éclai­rage philosophal.
  1. The Fruits of the Earth se réfère à l’étrange his­toire de Caïn et Abel. La musique est construite sur la tech­nique de la basse obs­ti­née. Dans les divers épi­sodes qui se suc­cèdent, la voix et les ins­tru­ments éta­blissent un dia­logue sou­li­gnant le carac­tère dra­ma­tique du récit.
  2. Roots and Thorns évoque de mul­tiples destins de l’acacia. La pièce s’ouvre sur une suc­ces­sion d’accords mineurs dis­tants les uns des autres d’un inter­valle de tierce (mineure ou majeure). Une mélodie se déploie vers la fin de cette longue intro­duc­tion. Suit alors un passage central plus agité ryth­mi­que­ment où le chant prend le rôle central, soutenu par les ins­tru­ments. Une troi­sième section voit revenir la suc­ces­sion d’accords et la mélodie initiale.
  3. The Salt of the Earth revi­site la très alchi­mique légende de Saint Nicolas. L’utilisation d’un accord sans tierce donne un carac­tère « médié­val » à la courte intro­duc­tion ins­tru­men­tale. La voix chante alors en boucle une mélodie simple, très expres­sive, et c’est l’ensemble ins­tru­men­tal qui crée les dif­fé­rentes atmo­sphères et varia­tions de carac­tère. La conclu­sion, pure­ment ins­tru­men­tale, utilise essen­tiel­le­ment la mélodie prin­ci­pale et finit sur l’accord sans tierce du début.
La créa­tion mon­diale a eu lieu le 8 novembre 2014 au Conservatoire royal de Bruxelles par l’ensemble Grupo 46, dédi­ca­taire de l’œuvre : Alejandro Beresi (flûte), Claudine Schott (violon), Guillermo Cerviño Wood (vio­lon­celle), Carlos Palazzo (baryton) et Paule Van den Driessche (piano).