De ma chambre on voit la ville, et de la ville ma chambre.

Mais la proxi­mité est telle que ce n’est pas la ville que je vois mais les alvéoles parfois éclai­rées qui se rem­pli­ront dans quelques heures. Je vois les bureaux, les ordi­na­teurs, les plantes vertes déri­soires posées sur les armoires. Ces alvéoles se rem­pli­ront bientôt d’hommes et de femmes qui tra­vaille­ront à ce que d’autres alvéoles voient le jour ou à ce que ceux qui occupent celles-ci puissent conti­nuer ainsi. Il véri­fie­ront des budgets, écri­ront des règle­ments, pla­ni­fie­ront des processus.

Il est cinq heure à Vancouver et je prends soin d’éteindre mon alvéole avant de la quitter pour un avion qui me la fera survoler.