1. Seul le premier mot d’un titre d’œuvre ou de périodique prend une majuscule initiale, exception faite des noms propres.
À la recherche du temps perdu
1.1. Si le titre est composé seulement d’un adjectif qualificatif suivi d’un substantif, le substantif prend également une majuscule.
Tristes Tropiques (mais : Mon oncle)
1.2. Si le titre est composé seulement de deux substantifs successifs, chaque substantif prend une majuscule.
France Soir
1.3. Si le titre est composé seulement de substantifs énumérés ou mis en opposition (« et », « ou »), chaque substantif prend une majuscule.
Guerre et Paix (mais : Être et avoir)
1.4. Si le titre commence par un article défini (« le », la, « les ») et qu’il ne constitue pas une phrase verbale, le premier substantif prend une majuscule, ainsi que tout adjectif ou adverbe précédant.
Les Très Riches Heures du duc de Berry
1.5. Si le titre est constitué de substantifs énumérés ou mis en opposition (« et », « ou »), chaque substantif prend une majuscule, ainsi que les adjectifs qualificatifs ou adverbes éventuels les précédant.
La Belle et la Bête
2. En cas de sous-titre ou de titre double, les principes précédents s’appliquent à chaque partie (seule exception : si le sous-titre commence par un article défini, cet article prend exceptionnellement une minuscule initiale).
Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl
3. Les titres prennent une minuscule sauf lorsqu’ils sont placés en début de titre. En particulier, les substantifs madame, mademoiselle et monsieur s’abrègent en Mme, Mlle et M. au singulier et en Mmes, Mlles et MM. au pluriel, sauf lorsqu’ils constituent le premier mot du titre. Lorsqu’ils sont écrits au long, ils prennent une minuscule sauf lorsqu’ils sont placés en début de titre.
Le Voyage de M. Perrichon
Monsieur de Pourceaugnac
Les Quatre Filles du docteur March
La Faute de l’abbé Mouret
4. Quand l’auteur a clairement choisi une typographie originale, il est généralement préférable de la respecter si cette graphie est justifiée et ne nuit pas aux requêtes.
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Ah oui, un petit détail encore : les majuscules accentuées ne perdent pas leur accent. Cette coupable pratique trouve son origine dans les processus de composition de textes à base de caractères mobiles qui n’offraient guère de place pour les accents des haut de casse. L’erreur a donc été longtemps tolérée en raisons de difficultés techniques. [4]
L’informatique ayant résolu le problème, il n’y a plus aucune excuse à commettre cette faute, source de tant de « JAURES ASSASSINE ! » et autres « LE PRESIDENT CHAHUTE A L’ASSEMBLEE ! »
avk
Sources
[1] Lexique Des Règles Typographiques En Usage à L’imprimerie Nationale. Paris : Imprimerie nationale, 2002.
[2] Abrégé typographique à l’usage de la presse. Paris : CFPJ, 1997.